La propagande est un outil puissant utilisé par les gouvernements pour influencer les opinions et les comportements des citoyens. En Union Soviétique, la propagande a joué un rôle clé dans la promotion de l’idéologie communiste et dans la construction d’une société socialiste. Dans cet article, nous allons examiner les différences et les similitudes entre les styles de propagande utilisés par deux dirigeants soviétiques: Vladimir Poutine et Joseph Staline.
Staline était le chef incontesté de l’Union Soviétique de 1924 jusqu’à sa mort en 1953. Pendant cette période, il a utilisé la propagande de manière intensive pour renforcer son pouvoir et contrôler les masses. La propagande stalinienne était caractérisée par l’utilisation d’images grandioses et héroïques, ainsi que par une rhétorique hyperbolique qui exaltait les accomplissements de l’Union Soviétique et de son leader. Les médias étaient contrôlés de manière stricte par le gouvernement, ce qui permettait à Staline de censurer tout contenu qui ne soutenait pas son idéologie.
Poutine, quant à lui, est le président actuel de la Fédération de Russie. Depuis son accession au pouvoir en 1999, il a travaillé pour restaurer la position de la Russie en tant que grande puissance mondiale. La propagande de Poutine est caractérisée par une glorification de la Russie et de sa culture, ainsi que par une dénonciation de l’Occident et de ses valeurs. Les médias sont également contrôlés par le gouvernement, mais de manière plus subtile que sous Staline. Les médias indépendants existent encore en Russie, mais ils font l’objet de pressions politiques et économiques importantes.
Malgré les différences de style et de contexte politique, il existe des similitudes dans la façon dont Staline et Poutine ont utilisé la propagande pour atteindre leurs objectifs politiques. Les deux ont utilisé une rhétorique nationaliste et de glorification de leur pays pour mobiliser l’opinion publique. Ils ont également utilisé la propagande pour renforcer leur propre image de leader fort et charismatique. Enfin, les deux ont utilisé la propagande pour présenter leur vision du monde comme la seule vraie et valable.
Cependant, il y a une différence majeure dans la façon dont la propagande est perçue par la population en Russie aujourd’hui par rapport à l’époque stalinienne. Les Russes d’aujourd’hui sont plus éduqués et ont accès à plus d’informations qu’à l’époque de Staline. Ils sont donc moins enclins à croire aveuglément la propagande du gouvernement. En outre, de nombreux Russes sont sceptiques quant à la rhétorique nationaliste de Poutine et sont préoccupés par les restrictions à la liberté de la presse et à la liberté d’expression en Russie.
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« Nous n’avons plus de pain »
La famine en Ukraine de 1933, également connue sous le nom de Holodomor, a été l’une des pires catastrophes humanitaires du XXe siècle. Cet événement a entraîné la mort de millions de personnes dans la région de l’Ukraine soviétique, en raison d’une combinaison de facteurs tels que la collectivisation forcée, la politique économique soviétique et une sécheresse prolongée.
Le Holodomor a commencé en 1932, lorsque Joseph Staline a lancé une politique de collectivisation forcée dans toute l’Union soviétique. Cette politique visait à transformer les terres agricoles privées en fermes collectives appartenant à l’État. Les agriculteurs ukrainiens ont été contraints de rejoindre ces fermes collectives, qui étaient souvent inefficaces et mal gérées. Les travailleurs des fermes collectives étaient payés en fonction de la quantité de travail qu’ils fournissaient, et non en fonction des produits qu’ils produisaient, ce qui a découragé les agriculteurs de produire des quantités suffisantes de nourriture.
En plus de la collectivisation forcée, le gouvernement soviétique a mis en place une politique économique qui visait à extraire le maximum de ressources de l’Ukraine. Les produits agricoles de l’Ukraine étaient exportés vers d’autres régions de l’Union soviétique, laissant les Ukrainiens sans nourriture suffisante. Les Ukrainiens étaient également soumis à des impôts élevés, ce qui limitait encore leur capacité à acheter de la nourriture.
La famine a été exacerbée par une sécheresse prolongée qui a touché la région de l’Ukraine en 1932. Les cultures ont été détruites, les réserves de nourriture ont été épuisées, et les Ukrainiens n’avaient plus d’options pour se nourrir. Les autorités soviétiques ont réagi en confisquant les réserves de nourriture restantes des fermes collectives, et en empêchant les Ukrainiens de quitter la région à la recherche de nourriture. Les voyageurs étaient arrêtés et renvoyés dans la région de la famine, où ils mouraient souvent de faim.
Les conséquences du Holodomor ont été désastreuses. Selon les estimations, entre 3,5 et 7 millions de personnes sont mortes de faim en Ukraine entre 1932 et 1933. Les autorités soviétiques ont nié l’existence de la famine pendant des années, et ont même empêché l’aide humanitaire étrangère d’entrer dans la région. Ce n’est que dans les années 1980 que le gouvernement soviétique a reconnu l’existence du Holodomor.
Le Holodomor a eu un impact durable sur l’Ukraine, en particulier sur la façon dont les Ukrainiens se perçoivent eux-mêmes et leur relation avec la Russie. De nombreux Ukrainiens considèrent le Holodomor comme un acte de génocide perpétré par le gouvernement soviétique contre le peuple ukrainien. Les événements de 1933 ont également contribué à la montée du nationalisme ukrainien, en renforçant le sentiment que les Ukrainiens étaient victimes d’une oppression systématique de la part de l’URSS.
Références
https://fr.wikipedia.org/wiki/Planification_en_URSS
https://fr.wikipedia.org/wiki/Holodomor
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Gareth_Jones_(journaliste)
https://education.holodomor.ca/educational-resources-list/photo-gallery/commemoration-art/