Dans un monde où les extrêmes semblent à nouveau se déployer, où le fascisme s’infiltre insidieusement dans nos sociétés par des discours populistes, des lois liberticides et une réhabilitation d’idées rétrogrades, il est plus que jamais nécessaire de réaffirmer les raisons pour lesquelles je me définis comme antifa.
Qu’est-ce qu’être antifa ?
Le terme « antifa », abrégé d’« antifasciste », ne désigne pas un groupe organisé ou une structure figée. C’est un engagement moral et politique contre toutes les formes d’oppression, qu’elles soient raciales, sociales, économiques ou politiques. À travers l’Histoire, être antifasciste a signifié résister à l’oppresseur : des partisans qui se battaient contre les nazis aux militants des droits civiques affrontant le ségrégationnisme.
Un choix moral
Être antifa, pour moi, est avant tout une question de conscience. Face à l’injustice et à la haine, rester silencieux revient à devenir complice. Comme l’a dit Desmond Tutu : « Si vous êtes neutre dans des situations d’injustice, vous avez choisi le camp de l’oppresseur. » Lorsque des groupes d’extrême droite, ou même certains gouvernements, normalisent la discrimination et la violence, nous avons le devoir moral de nous opposer.
Une nécessité politique
Le fascisme ne se présente pas toujours sous une forme évidente. Il peut être vêtu de costumes cravates et promu par des discours démagogiques qui exploitent les peurs et les frustrations. Être antifa, c’est être vigilant face à ces manipulations et agir pour empêcher leur propagation. Cela passe par l’éducation, l’organisation communautaire et, parfois, des actions directes pour contrer la violence.
L’importance de la solidarité
Le fascisme prospère en divisant les gens : par la peur des étrangers, par la haine des minorités, par l’opposition des classes. Être antifa, c’est construire des ponts plutôt que des murs. Cela signifie défendre les droits des migrants, lutter contre les discriminations systémiques et promouvoir une société plus juste et égalitaire.
Refuser la violence, mais comprendre la réalité
On reproche souvent aux antifascistes d’être « violents », en oubliant que les premières violences viennent des fascistes eux-mêmes. L’Histoire nous a appris que le fascisme ne recule pas devant les mots ou les compromis. Bien que la violence ne soit jamais souhaitable, elle peut être une réponse légitime pour protéger les communautés vulnérables lorsque toutes les autres options ont échoué.
Une lutte qui nous concerne tous
Il est facile de penser que le fascisme appartient au passé ou qu’il ne concerne que d’autres pays. Mais les signes sont présents partout : montée des partis d’extrême droite, dérives autoritaires, discours haineux banalisés. C’est pourquoi la lutte antifasciste doit être universelle et constante.
En conclusion
Je suis et je resterai antifa parce que je crois en une société fondée sur l’égalité, la justice et la solidarité. Le fascisme, sous toutes ses formes, est une menace à ces valeurs fondamentales. Et tant qu’il existera, je continuerai à résister.