L’alliance de Benyamin Netanyahou avec l’extrême droite israélienne, en particulier avec des figures comme Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, représente une dynamique explosive, et pour beaucoup, dangereuse. Loin de simplement rallier un soutien politique pour assurer sa place au pouvoir, cette coalition marque une radicalisation des ambitions du gouvernement vis-à-vis de la Palestine et des territoires voisins. Smotrich, chef du parti religieux Sionisme religieux, et Ben Gvir, à la tête du parti Otzma Yehudit, sont connus pour leur approche intransigeante. Leur vision politique inclut une extension des colonies et une réduction de l’autonomie palestinienne, au nom de la « sécurité nationale » et d’une vision messianique d’Israël.



Dans le même temps, cet allié de l’extrême droite pourrait également servir Netanyahou à contourner ses ennuis judiciaires. Accusé de corruption, il semblerait prêt à toute concession pour maintenir une majorité parlementaire, y compris à pactiser avec des éléments ultra-nationalistes. Mais cette voie pourrait bien conduire à une impasse, tant au niveau national qu’international, creusant un fossé insurmontable entre Israël et la paix au Moyen-Orient.
Dans ce cadre, les critiques affirment que Netanyahou n’a pas seulement toléré, mais aurait permis, au Hamas de se renforcer. Cette stratégie serait destinée à affaiblir l’Autorité palestinienne, perçue comme un interlocuteur légitime aux yeux de la communauté internationale. L’objectif pourrait être de diviser les Palestiniens pour réduire les pressions internationales en faveur d’une solution à deux États. Or, cette tactique risque d’avoir l’effet inverse, en alimentant un cercle vicieux de violences et de représailles qui pourrait bien dégénérer au-delà de Gaza et atteindre le Liban ou l’Iran.